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Facebook perd la face (notamment en Belgique): elle pisterait à leur insu des internautes qui ne sont pas ses usagers

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Histoire intéressante dans les nouvelles cette semaine au sujet des pratiques de la société Facebook. On le sait, de nombreuses critiques ont été faites au fil des ans à l’endroit de Facebook par ses usagers quant à ses pratiques en matière de vie privée et de renseignements personnels. Cette fois, cependant, l’affaire touche ceux et celles qui n’utilisent PAS le service ni l’application Facebook, vraisemblablement en Europe mais aussi aileurs, incluant au Canada. Oui, vous avez bien lu.

Il semble, selon ce que révèlent un rapport et une enquête récente (par les autorités belges), que Facebook a tout un programme visant les internautes, qu’il soient ses usagers ou non. La révélation (et l’admission subséquente de la société Facebook) a de quoi surprendre, surtout quand on pense aux règles qu’ont de plus en plus de pays (comme le Canada), qui exigent d’obtenir le consentement des usagers pour bâtir un dossier à leur sujet.

En effet, on apprend en lisant le rapport et en lisant sur cette affaire, que Facebook piste (« tracks ») les internautes qui visitent ses pages (même s’ils ne sont pas des usagers inscrits de Facebook) au fil de leurs visites et après ou ailleurs ! La méthode utilisée par Facebook pour ce faire passe par un fichier témoin (cookie) que cerains plug-ins de Facebook utilisés sur des sites tiers installent sur l’ordinateur des visiteurs (nommé « datr »), fichier qui est ensuite utilisé pour pister les internautes (même sur des sites tiers) et bâtir un fichier sur leurs habitudes de navigation en ligne. On croit que Facebook perfectionne ainsi ses techniques de marketing ainsi que la façon dont elle peut cibler les internautes par rapport à sa publicité.

Pas immédiatement évident à quel point cette technique permet de réellement identifier un individu, bien qu’on peut penser qu’une combinaison de cette technique avec un examen de l’adresse IP utilisée *(par exemple) pourrait en dire long sur l’identité d’un internaute. À tout événement, cette révélation a de quoi inquiéter. En Europe, d’ailleurs, les autorités prennent la position que ce genre de pratiques subreptices violent la réglementation européenne en matière de données personnelles, notamment parce que ce programme opère entièrement à l’insu des individus visés. À voir de quoi il en retournerait au Canada, dossier auquel s’intéressera peut-être notre Commissaire à la protection de laa vie privée, c’est à voir.

Il semble que Facebook a répondu publiquement au rapport, en déclarant ne pas vouloir pister les internautes qui ne sont pas membres de son réseau social et que ce serait fait par inadvertance.