Le journal La Presse et d’autres médias rapportaient ce matin que la GRC avait révélé que le défunt site LeakedSource.com (exploité par un Ontarien maintenant accusé) hébergeait ses données au Québec, jusqu’à l’an dernier.
Le site LeakedSource.com (sans aucun raport avec WikiLeaks, si vous vous posiez la question) offrait des MILLIARDS de codes d’usager dérobés, avec le mot de passe correspondant à chaque. Ces codes avaient été préalablement pillés dans de sites légitimes tels LinkedIn (sans doute par des tiers), au cours d’intrusions informatiques rapportées dans les dernières années.
L’enquête Projet Adoration de la GRC, révélerait qu’après avoir mis sur le grappin sur des nombreux dossiers d’individus, l’exploitant de ce site aurait effectué la vente d’accès à son portfolio d’identités, à ceux et celles qui voulaient s’en prévaloir, en échange du paiement de sommes modestes.
La GRC serait parvenue à mettre fin aux activités du site LeakedSource.com depuis environ un an, à un moment où, selon toute vraisemblance, les données du site étaient hébergées sur un serveur situés géographiquement dans la région de Montréal, au Québec. Le mécréant contrôlant alors le site aurait été un individu Ontarien nommé Jordan Evan Bloom, lequel fait désormais face à des accusations de méfiat quant à des données, de trafic de renseignements identificateurs, d’utilisation non autorisée d’un ordinateur et de possession de biens criminellement obtenus.
Comme quoi, il s’avère faux de continuer à croire que tous les serveurs au contenu illicite sont nécessairement hébergés dans des pays d’Asie ou d’Europe de l’est, ou qu’il sont contrôlés à partir de tels pays. Oui, de temps en temps nos lois et nos infractions en matière de cybercrimes peuvent s’avérer utiles –pas de doute.
Remarquez, restera à voir de quel genre de peine écopera le malfrat en question même assumant qu’il soit reconnu coupable. Les paris sont ouverts.