Le commissaire à la protection de la vie privée revenait à la charge très récemment, en réitérant que la loi canadienne doit être mise à jour. Le commissaire, M. Therrien, commentant ainsi l’affaire Facebook-Cambridge Analytica, dans le cadre de laquelle on révélait la semaine dernière que des millions d’individus ont été profilés à leur insu, en minant les volumineuses données de ce réseau social, et ce, à des fins politiques.
Une partie du problème dans ce cas précis provient du fait que les partis politiques sont largement exempts de règles quant aux renseignements personnels qu’ils détiennent ou utilisent. C’est une chose.
Selon le commissaire, le problème s’avère cependant d’une ampleur plus substantielle. Selon M. Therrien, c’est notre régime de protection des renseignements personnels en entier qui mérite réexamen, ce que le législateur canadien met du temps à comprendre. Des changements majeurs s’imposent, on le dit de plus en plus. À quand ces changements?
À voir ce genre d’histoires dans les médias, jumelées à l’entrée en vigueur imminente du règlement GDPR européen, il est de plus en plus évident qu’une réforme de la loi canadienne en matière de renseignements personnels s’impose. Si on en juge par ce qui est arrivé à la fin des années 1990, le Canada prendra sans doute deux ou trois ans pour harmoniser sa loi avec la nouvelle loi européenne, mais cela se fera, à n’en pas douter.