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Google Nest et le micro secret pas censé l’être

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La société Google confirmait récemment qu’un microphone fait bien partie de son appareil de contrôle de sécurité résidentielle NEST GUARD, une composante cachée dont elle aurait simplement oublié de révéler l’existence au public. Dans une affaire qui a de quoi réconforter ceux qui constatent les lacunes de leur propre entreprise en matière de cybersécurité et de préservation de la vie privée des usagers, Google adopte la position que la présence du micro en question était intentionnelle… mais pas d’en taire l’existence. Vraiment? Oui, vraiment.

On s’en souviendra, Google avait racheté la société initialement responsable du lancement de l’unité NEST, en 2014, pour la modique somme de 3,2 milliards de dollars. Depuis, Google a bonifié le NEST pour en faire un contrôleur de domotique auquel on peut désormais relier toutes sortes de périphériques d’IdO (Internet des objets ou, en anglais, Iot).

Pour Google, l’inclusion subreptice du micro en question constitue une simple erreur qui ne porte pas à conséquence, dans la mesure où le micro était jusqu’à maintenant désactivé dans les appareils. Selon Google, son intention était simplement d’inclure le micro afin de l’utiliser quant à des fonctionnalités légitimes éventuelles. Le fabricant aurait simplement omis d’informer le public (et les acheteurs) qu’une telle composante faisait partie du produit en question. Elle admet qu’idéalement, dans un esprit de franche divulgation (disons), oui, la documentation aurait fait mention de l’existence d’une telle composante, qu’elle soit activée et fonctionnelle ou non.

Bien qu’il n’existe pas de preuve que ces micros ont collecté ou intercepté quoi que ce soit, il faut avouer que l’anecdote n’a rien de rassurant et s’avère plutôt symptomatique d’une tendance déroutante de l’industrie des produits électroniques de masse. Google, vraiment? Eh oui.