L’État de N.Y. met K.O. un vendeur de mentions «J’aime» et de faux adeptes et abonnés sur les réseaux sociaux

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On le dit souvent: tout se vend et s’achète désormais en ligne. En fait, la créativité des entrepreneurs en ligne s’avère sans fin, allant même jusqu’à permettre de monnayer les mentions « J’aime » (« Likes ») et les abonnés factices. Eh oui, c’est triste, mais à l’heure des réseaux sociaux et des plateformes comme YouTube, tous les prétendus abonnés et les prétendues mentions « J’aime » laissées par de supposés visiteurs ou internautes ayant visionné du contenu ne sont pas toujours réels. Eh non.

Le Procureur général de l’État de New York annonçait récemment avoir mis hors d’état de nuire une entreprise dont les activités consistaient à offrir à ceux qui le désiraient de faux abonnés et de fausses mentions « J’aime » relativement à telle incarnation ou à tel contenu en ligne. La page de votre entreprise n’a pas suffisamment de mentions visibles d’intérêt sur LinkedIn? Pas de problème, la société Devumi LLC (et ses sociétés affiliées, comme DisruptX Inc., Social Bull Inc. et Bytion Inc.) vous offrait jusqu’à récemment de générer pour vous tous les « J’aime » et abonnés que vous pouviez vouloir, pour un prix. On offrait ce service pour des plateformes telles Twitter, YouTube, LinkedIn, SoundCloud et Pinterest.

En pratique, il semble que l’effet recherché était parfois obtenu par des programmes dédiés se comportant comme des usagers (des « bots ») et/ou par de faux comptes générés en grand nombre dans le but d’imiter des lots (factices) d’internautes en ligne.

L’État de N.Y. avait pris des mesures contre Devumi LLC l’an dernier, avant de récemment régler le dossier avec elle, ce règlement comprenant l’abandon du modèle d’affaires qui avait initialement fait le succès de l’entreprise.

Malgré la mise hors de combat de Devumi, d’autres entreprises continuent évidemment de fournir de genre de services en ligne. Comme plusieurs s’en doutaient, les statistiques affichées sur les profils d’individus, d’entreprises et de produits, en ligne, ne correspondent donc pas toujours à de réelles expressions d’intérêt ou d’approbation par de véritables usagers. Eh oui, c’est confirmé.

Les procédures récentes de l’État de N.Y. ne règlent d’ailleurs pas la question de savoir dans quelle mesure l’utilisation de tels services par des entreprises (autrement) légitimes peut transgresser la loi, notamment en influençant les internautes par ce genre de subterfuge. Il serait surprenant que ce type de pratique ne se retrouve pas à son tour, tôt ou tard, devant les tribunaux.