La société de commerce électronique Amazon gère une quantité effarante de produits et de vendeurs. C’est dans ce contexte qu’Amazon a créé un outil spécifique destiné aux entreprises et visant à faciliter leur surveillance de la marchandise offerte en vente par l’entremise de la plateforme. L’outil en question se nomme le « Registre des marques auprès d’Amazon » (en anglais : «Amazon Brand Registry», ou «ABR»).
L’ABR est décrit par Amazon comme un service optionnel qu’elle met à la disposition de ses clients, de ses partenaires et de ses fournisseurs, par courtoisie. En pratique, ce service s’avère cependant disponible non seulement pour les partenaires d’Amazon, mais aussi plus généralement pour toutes les entreprises qui se qualifient, qu’elles vendent elles-mêmes par l’entremise d’Amazon ou non. Oui, vraiment.
Les outils comme l’ABR s’avèrent utiles pour un détenteur de marque de commerce qui désire surveiller et protéger sa (ses) marque(s) sur des plateformes de commerce électronique, que les biens qui sont associés soient normalement vendus sur ces plateformes ou non. Chez Amazon, l’outil permet de garder un œil sur ce qui est vendu sur la plateforme d’Amazon, afin de pouvoir repérer plus facilement les cas de contrefaçon et/ou de piratage des marques qu’on désire protéger. L’outil permet aussi de bénéficier d’une certaine surveillance automatisée que le système d’Amazon offre pour les marques que des détenteurs ont portées précisément à son attention, par l’entremise d’un compte d’ABR. En somme, dans le monde d’aujourd’hui, la création d’un compte d’ABR est potentiellement utile pour tout détenteur sérieux de marques de commerce utilisées relativement à des biens qui pourraient être vendus par l’entremise de la plateforme d’Amazon.
Mentionnons d’entrée de jeu qu’Amazon permet d’inscrire une marque dans l’ABR pour un pays (ou territoire) seulement si l’entreprise a pris la peine d’y enregistrer sa marque. Pour Amazon, question de simplifier la gestion de son système (certains diraient sa viabilité), Amazon fait de l’enregistrement de la marque à protéger une condition sine qua non. Pas d’enregistrement, pas de protection par Amazon, et non, une demande ne s’avère pas suffisante.
La protection qu’offre le système d’ABR se limite aussi évidemment aux types de biens que vise effectivement l’enregistrement de la marque visée, pour cette marque précise, dans ce pays précis, dans lequel Amazon détient un magasin en ligne. Un enregistrement canadien protégera donc la marque dans le magasin canadien d’Amazon, etc.
Une fois qu’un compte a été créé pour l’entreprise visée et qu’une marque a été ajoutée à l’ABR, le détenteur et ses usagers (comme ses agents, par exemple) peuvent effectuer leurs propres recherches, bénéficier de la protection automatisée et avoir accès à un outil de dénonciation des cas problématiques. L’outil de dénonciation s’avère particulièrement efficace quand une entreprise a pris la peine de se munir d’un compte ABR et d’y inscrire sa marque : selon Amazon, elle règle 95% des cas de contrefaçon rapportés, généralement dans les 24 heures. Pendant qu’un dossier de contrefaçon allégué est traité, l’outil permet aussi un meilleur suivi.
Avec le développement de plateformes en ligne vendant les biens d’autant de fabricants dans autant de territoires à surveiller, les registres privés comme l’ABR d’Amazon s’avèrent un complément moderne et utile aux systèmes classiques d’enregistrement de marques de commerce. De tels outils peuvent permettre de mieux contrôler la contrefaçon en ligne à peu de frais. Si vous vous occupez d’une marque qui pourrait être contrefaite par des biens vendus en ligne, ouvrez-vous un compte, c’est gratuit!