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L’Europe adopte un droit à la réparation des électroménagers

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Les médias européens rapportent cette semaine que l’Europe est à se doter d’une loi qui rappelle le projet québécois déposé en avril dernier concernant l’obsolescence programmée des appareils. Pour sa part, ce qu’envisage l’Europe est une obligation qui incombera aux fabricants d’électroménagers, dès 2021, de s’assurer que ces appareils peuvent demeurer fonctionnels pour au moins dix (10) ans.

Le projet de loi européen vise à contrer la tendance de l’industrie à fabriquer des appareils dont la durée de vie utile tourne mystérieusement souvent autour de la durée de la garantie offerte par les manufacturiers, sans beaucoup plus. Une fois cette période terminée, il s’avère souvent difficile, voire impossible, de faire réparer un appareil, du moins pour un coût qui soit rende l’opération viable pour le consommateur typique.

Les nouvelles normes européennes dont il est ici question viseraient pour l’instant particulièrement les électroménagers (réfrigérateurs, laveuses et lave-vaisselle), en plus de certains équipements d’éclairage.

En Europe, les fabricants de ces appareils devront aussi s’assurer de continuer à rendre disponibles les pièces qui peuvent être nécessaires pour réparer leurs appareils au besoin, aussi une chose qui fait souvent défaut en pratique, quelques années après l’achat d’un appareil spécifique.

On comprend que sans une telle loi, les fabricants ont peu d’incitatifs à mettre en marché des appareils dont la durée de vie utile dépasse celle de la garantie (contractuelle) offerte. Malheureusement, cette tendance s’avère néfaste pour la planète, alors que des ressources sont perpétuellement gaspillées, au fur et à mesure que les consommateurs se voient forcés de perpétuellement se procurer de nouveaux appareils dès qu’un bris survient après quelques années.

En Amérique du Nord, en plus du Québec, une vingtaine d’États américains réfléchissent à imposer de telles obligations aux manufacturiers d’appareils.

Il s’agit d’un exemple de plus du fait que l’humain doit repenser le concept de son économie, ce qui passe notamment, eh oui, par des obligations comme celles que prévoit le projet de loi européen dont on parle ici.