Les médias rapportent que la Russie proposait récemment une résolution qui a ensuite été adoptée par l’ONU visant à amorcer la préparation d’un traité interdisant l’utilisation d’Internet à des fins criminelles.
À sa face même, l’idée peut sembler sympathique. Qui peut être contre la vertu, après tout? Eh bien… à bien y réfléchir, vous et moi, peut-être!
On rapporte que les fleurons de la démocratie et des droits de la personne que sont notamment la Chine, le Bélarus, le Cambodge, la Corée du Nord et la Birmanie auraient été de ceux qui ont appuyé la proposition de la Russie en ce sens…
À l’inverse, les opposants à cette résolution de l’ONU comprennent les États-Unis et l’Europe, sans parler de plusieurs ONG qui se préoccupent des droits de la personne. Ce qu’il faut comprendre à ce sujet, c’est qu’un tel traité éventuel pourrait facilement être utilisé pour s’attaquer aux indésirables ou aux types de discours qu’un État ou un autre pourrait prendre en grippe. Criminel pour l’un n’est pas nécessairement criminel pour un autre pays, voyez-vous?
Une fois un tel traité en place, les pays signataires pourraient alors plus facilement encore restreindre ce que peuvent faire ou dire les individus sur l’Internet (censure) ou se donner le droit d’éteindre ou de limiter l’accès à Internet pour ses citoyens. Sous le prétexte que tel genre de discours ou tel genre de chose s’avère criminel, on pourrait alors contrôler l’Internet dans un pays pour, par exemple, réduire ce que les internautes peuvent dire ou publier.
Vous envisagez le genre de monde auquel cela mènerait probablement? Triste, mais oui, en 2019 (presque 2020), on est toujours à devoir se prémunir contre ce genre de choses.